Le 25 mai 1952, il embarque à bord d’un canot pneumatique, d’abord pour des essais en mer méditerranée puis pour tenter de traverser l’Atlantique, avec la seule aide d’une petite voile, d’un sextant et d’un filet à plancton. Seul au milieu de l’immensité, il va vivre une des aventures les plus difficiles et utiles de l’humanité.

Le fait que l’élément le plus présent dans son ciel de naissance soit l’eau est un clin d’oeil encourageant ! Voyons comment il va l’accompagner, et à quel point il nous rapproche de lui.
Pluton est un astre qui symbolise la mort, la résilience, la traversée de nos défis. Cet astre amène Bombard a être ok pour côtoyer de près  les situations délicates. Bombard est bon vivant, il n’est pas morbide ou suicidaire, mais cela ne le gène pas, dans son métier et ses projets, de toucher la mort et la maladie. Quand il se lance dans l’aventure, il y a 200.000 naufragés par an dont seul 1 sur 1000 survit. La profondeur de l’empathie (symbolique du signe des Poissons) et ses recherches font comprendre à Bombard que ce qui tue le plus, au delà de la faim, de la soif, du froid, c’est la peur. C’est le pourquoi de sa prise de risque, pour qu’un naufragé par la suite puisse se dire en situation « si Bombard l’a fait, pourquoi pas moi ? ».

Pourquoi faire quelque chose de si avant-gardiste et provocant (Uranus) ? Le signe du Cancer est un espace qui souhaite tant que tout le monde aille bien. C’est probablement cette dimension qui nous fait demander des nouvelles des gens qu’on aime. Il cherche donc à gagner sur le compte des personnes victimes en mer. Ce que Bombard a réussit par son opération de communication (maison 3), c’est de modifier en quelques années en profondeur les mentalités et les moyens de sauvetage du monde entier. Il a complétement transformé (Pluton) l’imaginaire collectif (Poissons) sur la question du naufragé.

Comment a-t-il survécu à ces 65 jours de traversée, à la solitude, à l’errance, à la fonte de son corps (il perd 25 kg), au désespoir ? Bombard avait emporté des partitions et en les lisant, il entendait la musique dans sa tête. Son monde intérieur (maison 12) était irrigué de chance et d’espoir (Part de Fortune) par ce don des Dieux (Scorpion). Au milieu des ses angoisses et de ses envies de se laisser juste mourir, il retrouvait le lien à la beauté, au désir, à la possibilité de faire partie des vivants.

Alors, Alain Bombard a-t-il atteint les objectifs (Noeud Lunaire Nord) qu’il avait inscrit dans le Ciel de ce matin d’octobre qui l’a vu venir au monde ? Oui, il a, en se mettant sous les feux de la rampe (Lion), oeuvré pour dépasser un tabou (Maison 8) et affronter la mort et les peurs. Plongeant dans l’océanographie de nos détresses quotidiennes, il nous montre que nos échecs ne sont pas des échecs, que nos errances ont un but, que nous apprenons, jour après jour à naviguer à travers tout cela. Le 19 juillet 2005, Il a rejoint le paradis des aventurier(e)s de l’altruisme.